Sport sur Ordonnance ?

Publié par jl06 le 15.11.2020
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Reconfinement : le sport peut se pratiquer sur ordonnance

Alors que certains sports sont limités voire interdits, des sportifs amateurs peuvent malgré tout pratiquer leur activité physique, à condition de se faire prescrire une ordonnance médicale.

Par Publié il y a 3 heures Pour les médecins, la pratique d'une activité sportive peut s'assimiler à un «médicament». Suzanne Plumette - stock.adobe.com

C'est l'exception qui confirme la règle. Il suffit maintenant d'une simple ordonnance délivrée par n'importe quel médecin pour pouvoir pratiquer un sport amateur durant ce second confinement. Auparavant ce privilège était uniquement réservé aux sportifs de haut niveau. Mais désormais le décret du 29 octobre 2020 prévoit la possibilité pour les férus de sport de pratiquer une activité physique sur prescription médicale. Cette alternative ne s'applique toutefois que pour les personnes présentant des maladies chroniques.

Alors que les salles de sport ont dû fermer le 29 octobre dernier, certaines ont toutefois pu rester ouvertes, afin d'accueillir un certain public. L'activité sportive y est en effet réservée aux personnes atteintes «d'obésité, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires ou rhumatologiques, de cancers, d'artériopathie oblitérante des membres inférieurs, ou de patients ayant connu des épisodes dépressifs d'intensité légère modérée», explique au Figaro Alain Ferrero, je l'avez pas vu venir celle la .............Cool

Commentaires

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Bon je ne sais pas comment cela se passe ailleurs, mais en tous cas ici, c'est loin d'être une sinécure.

D'abort il faut passer par son médecin, normal, mais en plus il faut passer devant une commission, comme si le diagnistique et la parole du toubib était à mettre en cause. De l'autre côté, il n'y a très peu de structures habilitées à recevoir ce public car il faut en plus un référent, en plus vu les tarifs, le sport reste hors de portée financière et d'ailleurs pas non plus d'organisme qui financent ces activités.

Pour ne rien arranger dans cette foutue belle France, la crise sanitaire qui en rajoute une couche, la Préfécture a fermé la seule salle de sport qui pouvait recevoir du public sous la pression de ses concurents, qui pouvaient tout aussi bien ouvrir grace à l'article 42 du Décret n 2020-1310 du 29 Octobre 200, qui donne le droit à la pratique du sport pour les publics nommés par cet article (Sportifs professionnels... Et personnes aillant une prescription médicale ainsi que les personnes en situation d'invalidités.

Pour moi c'est encore une belle connerie à la Française comme la plupart des lois qui sont ni faites ni à faires. Bon il est vrais que nous ne sommes pas trop à plaindre, enfin façon de parler, y a pire ailleurs.

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Covid : les appels se multiplient pour assouplir la règle « du 1 km »

Europe Ecologie-Les Verts saisit la justice pour réclamer un accès libre à la nature, dénonçant une atteinte grave à l'exercice d'une liberté fondamentale. Des députés pointent du doigt une inégalité de traitement et l'absence de bases scientifiques.

 A Nice, le 12 novembre. A Nice, le 12 novembre. (AFP) - Par Muryel Jacque - Publié le 16 nov. 2020 à 16:56 L'accès à la nature est-il une liberté fondamentale ? Le Conseil d'Etat pourrait trancher sur cette question d'ici à quelques jours. En plein reconfinement , Europe Ecologie-Les Verts, avec Génération Ecologie et une vingtaine de requérants particuliers, ont décidé de saisir la justice et de déposer un référé-liberté auprès de la juridiction .

« Nous demandons un accès égal et pour tous à la nature, c'est une question de santé publique », a expliqué Julien Bayou, le secrétaire national du parti, dans l'émission « Dimanche en politique » sur France 3. « Trop de gens n'ont pas accès à des espaces verts à moins d'un kilomètre. Pour faire du sport, pour la santé mentale, pour le bien-être des enfants, c'est compliqué », a-t-il souligné, assurant que la règle crée aussi des inégalités : cela touche aussi les zones rurales, « où, si vous êtes en centre bourg, la seule manière de prendre l'air c'est le long des départementales ».

En Île-de-France, près de 45.000 personnes dans les Hauts-de-Seine (3 % des habitants) et 33.000 en Seine Saint-Denis (2 %) n'auraient pas accès « légalement » à un espace de nature, selon Léa Tardieu, chercheuse spécialisée en économie de l'environnement à l'institut de recherche Inrae citée par « Le Parisien ».

 

« L'objectif n'est pas de casser le confinement, précise Sébastien Mabile, l'avocat des requérants. Pour un confinement qui est appelé à se prolonger, la mesure est disproportionnée, inadaptée », poursuit-il, faisant remarquer que la France est le seul pays à avoir une mesure « aussi restrictive ». L'Irlande a elle aussi adopté une limite pour l'exercice physique, mais elle est de 5 km. « On a le droit de faire 15 km pour trouver un hypermarché mais on n'aurait pas le droit de les faire pour aller en forêt ? », faisait remarquer Yannick Jadot, il y a quelques jours sur FranceInfo.

Pétitions et alertes de députés

Récemment, les appels se sont multipliés pour assouplir cette règle du « une heure/un km ». Des pétitions circulent. L'une d'elles, initiée par un guide de montagne et médecin généraliste, Billy Fernandez (qui compte parmi les requérants à saisir le juge des référés avec EELV), a recueilli plus de 191.000 signatures. « Rendez la nature accessible à tous les Français », clame une autre lettre adressée à Emmanuel Macron par une plateforme internet dédiée à la micro-aventure et signée par des personnalités dont Yann Arthus-Bertrand.

Les députés se sont emparés du sujet. « Il n'y a pas de bases scientifiques à la privation de contact avec la nature pour combattre la pandémie, bien au contraire ! », s'agace sur Twitter la députée des Deux-Sèvres Delphine Batho, présidente de Génération Ecologie. Dans une lettre adressée au Premier ministre en fin de semaine dernière, le collectif Ecologie Démocratie Solidarité a demandé à Jean Castex de saisir le Conseil scientifique afin qu'il « étudie les conditions d'un accès encadré aux espaces naturels de proximité sans risque sanitaire ».

Pathologies liées à la sédentarité

A droite, des députés Les Républicains pointent, eux aussi, du doigt les incohérences de la mesure. « La pratique sportive est une nécessité vitale », insistent 45 d'entre eux dans un courrier adressé vendredi à la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu. Ils réclament « la suspension » de la règle 1h/1km pour l'activité physique individuelle, et « l'autorisation pour les collectivités de rouvrir leurs équipements sportifs aux associations pour des groupes réduits ».

Alors que le chef de l'Etat doit recevoir ce mardi le monde du sport pour évoquer la crise, les signataires de la lettre indiquent que les pertes du sport amateur s'élèvent « déjà à près de 400 millions d'euros » et que « les pathologies liées à la sédentarité pèsent déjà à hauteur de 17 milliards d'euros sur nos comptes sociaux ».

 

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Monsieur le président de la République, laissez-nous retrouver la nature! - BLOGLa lutte des Français contre la Covid-19 n’en sera que plus performante!Par Ferdinand Martinet (Co-dondateur et PDG du site Chilowé) et Thibaut Labey (Co-fondateur et Rédacteur en chef du site Chilowé) - 16/11/2020 15:38 CET  //www.huffingtonpost.fr/entry/avec-le-coronavirus-et-le-confinement-le-scandale-des-inegalites-sociales-eclate_fr_5e735534c5b63c3b648b2938">in&eacute;galit&eacute;s</a> au sein de la population. © PETER LOURENCO VIA GETTY IMAGES Alors que nous nous apprêtons à vivre avec ce virus pour une période indéterminée, nous considérons que cette mesure met en danger la santé des Français, qu’elle est disproportionnée face aux objectifs qu’elle poursuit et qu’elle crée des inégalités au sein de la population. 

Monsieur le Président de la République,

Vous l’avez dit dans votre discours du 28 octobre dernier annonçant ce nouveau confinement, dans la lutte contre la Covid-19 “rien n’est plus important que la vie humaine”. L’immense majorité des 67 millions de Français vous approuve et accepte de mettre provisoirement de côté ses libertés individuelles, au nom de la solidarité et de la fraternité qui unissent notre peuple.

C’est bien entendu notre cas; tous ensemble, nous nous engageons au quotidien pour la protection des personnes les plus vulnérables face au virus. Depuis le 30 octobre, nous sommes donc confinés chez nous et ne sortons que munis d’une attestation: l’immobilité est devenue la règle, le déplacement l’exception.

Nous ne saurions remettre en cause la plupart de nos nouveaux devoirs, car nous comprenons leur utilité dans le cadre de cet engagement collectif: les gestes barrières font à présent partie de notre quotidien et cela fait 8 mois que nous n’avons pas pris nos proches dans nos bras. Pour autant, l’une des mesures du reconfinement suscite notre indignation et nous oblige à vous écrire: il s’agit de l’interdiction des déplacements liés à l’activité physique au-delà d’une heure quotidienne et d’un rayon d’un kilomètre autour de notre domicile.

 

Alors que nous nous apprêtons à vivre avec ce virus pour une période indéterminée, nous considérons que cette mesure met en danger la santé des Français, qu’elle est disproportionnée face aux objectifs qu’elle poursuit et qu’elle crée des inégalités au sein de la population. Nous vous proposons donc un encadrement plus souple et plus responsable des activités de plein air, que nous détaillons en conclusion de cette tribune.

Une menace pour la santé des Français

Cette pandémie a déjà tué 41.000 de nos concitoyens et le deuil touche chaque jour de nouvelles familles. Nous vous appelons pourtant à considérer dans le même temps les impacts que le confinement va générer sur la santé de l’ensemble de notre population à court, moyen et long terme.

Denis Masseglia, président du Comité national olympique et Sportif français a déclaré le 4 novembre devant le Sénat: “dans 20, 30 ou 40 ans, on se prépare à une crise sanitaire qui ne sera rien à côté de celle que l’on vit actuellement. L’inactivité physique va inévitablement se traduire par une augmentation des maladies cardio-vasculaires”.

Au niveau psychologique, l’Académie de médecine mettait dès le mois de mars en garde contre les effets de la perte brutale de la liberté de mouvement et la limitation des relations sociales, avec notamment l’augmentation des symptômes anxieux ou dépressifs et une peur de mourir pouvant aboutir à un véritable état de stress post-traumatique. Bientôt, ce ne sont plus nos hôpitaux qui manqueront de lits, mais nos psychologues qui manqueront de divans!

Alors que la crise sanitaire s’annonce très longue, il est urgent de faire évoluer les règles du confinement en prenant en compte les bénéfices du sport et du temps passé dans la nature sur notre santé physique et psychologique. Les limitations spatiales et temporelles dont fait l’objet l’activité physique en plein air aujourd’hui nous paraissent en effet largement disproportionnées.

Des mesures disproportionnées

Les décisions que vous prenez dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 vont dessiner le visage de notre société pour de longs mois. Vous avez ainsi décidé de laisser les écoles ouvertes et d’autoriser les visites en EHPAD, ce que nous applaudissons. En revanche, nous ne comprenons pas pourquoi on ne peut pas aujourd’hui en France se promener librement dans les forêts, les plaines et les montagnes, pédaler sur les routes et les sentiers, pagayer sur les lacs et les rivières, nager dans la mer, naviguer ou glisser sur l’océan. L’ordre public sanitaire nous permet de nous entasser dans le métro, mais sanctionne le promeneur solitaire parti cueillir des champignons en forêt…

Alors que les activités de plein air favorisent évidemment la distance entre les personnes, l’exercice physique et le lien indispensable avec la nature, le régime qui leur est imposé nous paraît d’autant plus disproportionné qu’il constitue une véritable exception française! La Belgique autorise en effet 3 personnes à pratiquer ces activités ensemble en respectant les mesures de distanciation sociale, l’Allemagne encourage et responsabilise ses citoyens en leur demandant de ne pas pratiquer d’activités dangereuses afin de ne pas saturer les hôpitaux, les Pays-Bas incitent à ne pas trop s’éloigner de chez soi, le Canada et la Suisse ne prévoient aucune restriction.

Quand cette crise sera derrière nous, voulons-nous vraiment que notre pays se soit distingué comme celui qui a pris les mesures les plus restrictives sur le sujet, tentant de mettre fin à l’épidémie en empêchant ses habitants d’accéder librement au plein air et à la nature?

Des mesures vectrices d’inégalités

Les règles d’accès aux espaces naturels ont été assouplies par rapport au premier confinement, néanmoins votre choix de limiter les déplacements à un kilomètre du domicile vient créer une véritable injustice. À quoi bon ouvrir les forêts, les montagnes et les plages si c’est pour en limiter l’accès aux seuls riverains? Malheureusement, cette règle vient renforcer l’inégalité de nos concitoyens dans l’accès aux espaces naturels.

Le confinement ne sera donc pas le même si on habite sur le littoral breton, dans les forêts du Morvan, sur le plateau du Vercors ou… à proximité du périphérique parisien. Ce dernier n’est pourtant qu’à une trentaine de kilomètres des Parcs Naturels Régionaux du Vexin, du Gâtinais ou de la Vallée de Chevreuse - tous en Île-de-France! Nous voyons dans cet exemple le principal assouplissement à apporter aux règles applicables à la pratique des activités de plein air.

Notre proposition d’assouplissement des règles concernées

Pour toutes les raisons exposées ci-dessus, nous vous proposons donc d’adapter les règles liées à l’activité physique en période de confinement de la manière suivante:

  • Autorisation de principe des activités de plein air, limitées à 3 adultes avec respect des mesures de distanciation sociale;
  • Limitation des déplacements concernés à la région de résidence, sans limite dans le temps.

Aucun peuple ne peut se passer durablement d’avoir accès à la nature, Monsieur le Président. Croyez-nous, la lutte des Français contre la Covid-19 n’en sera que plus performante si nous pouvons crapahuter librement et responsablement!